Responsable de 21 000 à 143 000 décès chaque année, le choléra touche 1,3 à 4 millions de personnes dans le monde chaque année. Enfants comme adultes, sont concernés.
Pouvant provoquer un décès en l’espace de quelques heures, le choléra est à l’échelle mondiale, une menace pour la santé publique.
Dans cet article, nous partageons avec vous les règles d’hygiène à suivre dans les zones à risques, afin d’éviter une contamination.
3 questions – réponses pour mieux comprendre le choléra
Qu’est-ce que réellement le choléra ? Comment se transmet-il ? Quels sont les symptômes ? Nous vous disons tout !
Qu’est-ce que le choléra ?
Pouvant toucher les enfants comme les adultes, le choléra est une maladie infectieuse potentiellement mortelle, en cas d’absence de traitement.
Très contagieux, il reste l’une des maladies les plus dangereuses, car elle cause une importante et très rapide déshydratation. Bénigne dans la plupart des cas, cette infection intestinale est responsable de diarrhées aqueuses sévères et vomissements, dans 5 à 10% des cas. En l’absence de traitement dans les plus brefs délais, la personne contaminée peut décéder en quelques heures.
Comment se transmet le choléra ?
Le choléra se transmet principalement en ingérant de l’eau ou des aliments contaminés par des selles ou des vomissures de personnes contaminées. Le vibrio cholerae (bacille responsable du choléra) peut aussi subsister dans les eaux côtières, ce qui lui permet de se propager rapidement, avec la consommation de fruits de mer, poissons, fruits et légumes crus. Un traitement insatisfaisant de l’eau pour la consommation, mais aussi des eaux usées, contribue à la propagation de la maladie.
N.B. Le choléra ne se transmet pas directement de personne à personne.
Quels sont les symptômes du choléra ?
Le plus souvent, les personnes infectées par le vibrio cholerae, ne présentent aucun symptôme, même si elles peuvent transmettre le choléra. Cependant, dans 5 à 10% des cas, la maladie devient virulente et provoque une diarrhée aqueuse aiguë accompagnée de vomissements, dans les 12 à 120 heures qui suivent la contamination. Sans traitement rapide, la sévère déshydratation qui s’en suit peut conduire à la mort.
Les bonnes pratiques pour éviter le choléra
L’adoption de règles d’hygiène appropriées, permet de prévenir le choléra dans les zones où la maladie est présente.
Les règles d’hygiène qui permettent de prévenir le choléra
Dans les zones où le choléra sévit, il est fortement recommandé de se laver fréquemment les mains avec de l’eau potable et du savon. Des précautions sont aussi à prendre dans la préparation des aliments, en veillant à bien laver les fruits et légumes, et à bien cuire les aliments avant de les consommer.
Notez aussi que les funérailles de personnes décédées de choléra doivent être adaptés aux circonstances de décès, afin qu’aucune personne présente ne soit contaminée.
D’autres précautions sont à prendre durant les flambées de choléra, afin de vous protéger :
- se laver aussi fréquemment que possible les mains avec du savon, et particulièrement avant les repas et après un passage aux toilettes ;
- bouillir l’eau avant de la consommer, ou la traiter à l’iode ou au chlore ;
- manger des aliments bien cuits et pendant qu’ils sont encore chauds ;
- éviter les aliments crus, particulièrement les fruits de mer, la viande et les poissons crus;
- les fruits et légumes non épluchés sont à éviter ;
- éviter de consommer des aliments vendus dans la rue ;
- éviter les glaçons, à moins d’être certain qu’ils sont sains.
Lorsque de premiers symptômes apparaissent, allez immédiatement au centre de santé le plus proche, pour consulter un médecin. Dans les cas sévères de choléra, un traitement rapide par perfusion de liquide et d’antibiotiques par voie intraveineuse s’impose.
La vaccination contre le choléra
Il existe trois vaccins oraux contre le choléra : Dukoral®, Shanchol™ et Euvichol®. Le premier (Dukoral®), est un vaccin disponible pour les adultes et les enfants de 2 ans et plus. Les deux derniers sont les vaccins actuellement disponibles pour les campagnes de vaccination de masse dans les zones qui présentent des risques élevés de choléra, et où la maladie est endémique.
Notez que la vaccination contre le choléra n’exclut pas le respect des règles d’hygiène de base.
Les flambées de choléra sont étroitement liées à un problème d’accès à l’eau potable et aux installations d’assainissement insatisfaisantes. Selon l’OMS, le nombre de cas de choléra est resté élevé au cours des dernières années avec de nombreux cas de décès non recensés, en raison des limitations des systèmes de surveillance et des craintes de répercussions négatives sur le commerce et le tourisme. Pour une meilleure lutte contre le choléra, la surveillance, l’amélioration des systèmes d’assainissement, l’approvisionnement en eau potable, le suivi des règles d’hygiène, la vaccination et une prise en charge rapide des malades, restent primordiaux.