PPH : Qu’est-ce que l’hypertension artérielle (HTA) ?
C’est une élévation anormale de la pression artérielle (PA) ou tension artérielle. La pression artérielle est considérée comme une grande force exercée par le sang sur les artères afin que tous les organes puissent se nourrir. Après 18 ans, une PA supérieure ou égale à 140 / 90 mmHg ou 14 / 9 CmHg fait de nous un hypertendu (après contrôle à plusieurs reprises).
PPH : L’hypertension artérielle est-elle transmissible d’une génération à l’autre ?
Quand bien même une transmission génétique est possible (les formes monogéniques), elle ne concerne qu’un pourcentage très faible de sujets (< 1%). Il s’agit souvent d’enfants porteurs d’une maladie rénale, vasculaire ou endocrinienne. La principale anomalie biologique étant la baisse de potassium dans le sang voire même une augmentation considérable. Seuls des praticiens spécialisés peuvent proposer des tests génétiques.
PPH : Quels sont ses signes et symptômes ?
En général l’HTA ne donne aucun symptôme susceptible d’alerter le patient (silent killer). La découverte est fréquemment fortuite. Cependant, certains signes font suspecter une HTA : céphalées, étourdissements, troubles visuels (mouche volante, brouillard), une fatigue, saignements du nez, crampes musculaires, envie fréquente d’uriner, une gêne respiratoire, palpitations, insomnies, ronflement (…). Le médecin pourra détecter d’autres par l’interrogatoire, l’examen physique et para clinique (examen de sang et d’imagerie par exemple)
PPH : Quelles sont les personnes à risques ou les plus exposées ?
Toutes les études s’accordent et démontrent que la prévalence de l’HTA augmente avec l’âge (supérieur ou égal à 55 ans) due au vieillissement artériel (artériosclérose). Chez les jeunes adultes, l’HTA devient fréquente surtout en lien avec le non-respect des mesures hygiéno-diététiques (obésité, tabagisme, inactivité physique, consommation excessive d’alcool, alimentation riche en sel et en matière grasse, antécédents familiaux d’HTA jeune et accident vasculaire jeune, la grossesse, l’origine africaine (étude américaine), le diabète, l’apnée du sommeil, les maladies rénales (sténose de l’artère rénale, le phéochromocytome, l’adénome de Connection), etc.
PPH : Comment se faire dépister ?
La pression artérielle (PA) étant un paramètre éminemment variable, l’évaluation précise du niveau tensionnel ne peut être fondée que sur la répétition des mesures. La mesure au cabinet médical reste l’élément déterminant pour définir l’HTA. Cependant, l’automesure de la PA (mesure par le patient lui-même de sa PA) représente un acte médical incontournable en complément des mesures du cabinet. Le patient doit être bien éduqué afin que l’automesure soit validée. Cela permet d’éviter l’HTA blouse blanche (élévation de la PA liée à la vue de la blouse blanche) et de détecter l’HTA labile.
PPH : Quelles sont les complications possibles de l’HTA ?
Elles sont multiples. Les organes qui souffrent le plus souvent sont :
- le système nerveux central (AVC, Accident ischémique transitoire, hémorragies …)
- la rétine (rétinopathie hypertensive)
- cœur (athérosclérose coronaire, œdème aigu pulmonaire, infarctus du myocarde, hypertrophie ventriculaire gauche)
- rein (néphroangiosclérose, insuffisance rénale)
- pénis (problème de l’érection) -sensoriels (vertiges, hémorragies oculaires)
PPH : L’hypertension artérielle peut-elle être mortelle ou laisser des séquelles à vie ?
Evidemment, la gravité de l’HTA est déterminée par la rapidité de son installation et ses conséquences viscérales (ces conséquences sur les organes).
Exemple : l’œdème aigu pulmonaire, l’infarctus du myocarde, la dissection aortique, l’accident vasculaire cérébral hémorragique, l’insuffisance rénale. Les séquelles peuvent être un déficit moteur (ou paralysie), l’insuffisance cardiaque, des séances de dialyses à vie.
PPH : Peut-on aujourd’hui savoir dès le bas âge qui sera hypertendu ou pas ?
Mise à part les formes monogéniques confirmées chez les ascendants par un dépistage génétique, il est irréaliste et même hasardeux d’indexer des sujets de bas âge. Certains antécédents familiaux (polykystose rénale, HTA familiale, AVC des ascendants …) sont des éléments d’orientation étiologique en cas d’HTA chez les sujets jeunes < 30 ans.
PPH : Comment prévenir de manière pratique l’hypertension artérielle ?
En luttant contre les facteurs favorisant de l’HTA :
- réduire l’apport de sel < 6g/J,
- réduire la surcharge pondérale (perdre du poids, IMC < 25 Kg/m2),
- arrêt du tabagisme,
- promotion de l’activité physique (30-45 min 3 fois par semaine),
- réduction consommation d’alcool (< 3 verres de vin par jour),
- régime alimentaire riche en fruits et légumes et pauvre en graisses saturées,
- lutte contre les chocs émotifs et répétés -éviter certains médicaments (Anti inflammatoires non stéroïdiens et corticothérapie au long cours).
PPH : A qui s’adresser en cas de suspicion d’hypertension artérielle ?
A un médecin généraliste, un spécialiste en pathologies cardiovasculaires de préférence.