Selon l’OMS l’activité physique se définit comme tout mouvement produit par les muscles squelettiques, responsable d’une augmentation de la dépense énergétique ; la sédentarité est le manque d’activité physique. La sédentarité est considérée comme le quatrième facteur de risque de décès dans le monde (6%). [1] Saviez-vous que faire le ménage chez soi est aujourd’hui considéré comme une activité physique légère ? Pourquoi et comment l’activité physique peut-elle aider à protéger les populations africaines des maladies cardiovasculaires ? c’est sur cette question que la rédaction de Prime Public Health – Magazine s’est penchée.
Qu’est-ce qui pourrait être à l’origine de l’augmentation de l’incidence des maladies cardiovasculaires en Afrique ?
Selon l’OMS, Il existe un certain nombre de déterminants sous-jacents des maladies cardiovasculaires. Ils proviennent des principales évolutions sociales, économiques et culturelles – la mondialisation, l’urbanisation et le vieillissement de la population. D’autres déterminants des maladies cardiovasculaires sont la pauvreté, le stress et les facteurs héréditaires. [2]
L’espérance de vie en Afrique, preuve d’une nécessité de changement de comportement
L’espérance de vie dans plusieurs pays africains est inférieure à 60 ans selon un classement des pays par espérance de vie datant de 2018 publié par le site Atlasocio.com [3]
Selon l’OMS, aujourd’hui un Africain de 30 à 70 ans a une probabilité de mourir de l’une des principales maladies non transmissibles (affections respiratoires chroniques, maladies cardiovasculaires, cancer et diabète) comparable à la tendance mondiale, soit 19,4 %.
« L’hypertension est d’autant plus préoccupante qu’elle est méconnue par la population et rarement dépistée. Elle est diagnostiquée trop tard, lorsque des complications comme les attaques cérébrales sont déjà là » pouvait-on lire dans le journal le Monde Afrique datant de mars 2019 [4]
Quels sont les bienfaits de l’activité physique ?
L’activité physique est un excellent moyen de protection et de lutte contre les maladies cardiovasculaires, c’est un déterminant majeur de l’état de santé, de la condition physique, de la qualité de vie et du maintien de l’autonomie. Elle a de nombreux bienfaits parmi lesquels, on peut citer :
- Une réduction du risque d’hypertension, de cardiopathies coronariennes, d’accident vasculaire cérébral, de diabète, de cancer du sein et du colon, de dépression et de chute;
- Une amélioration de l’état des os et de la santé fonctionnelle;
- Elle est un déterminant clé de la dépense énergétique et est donc fondamental pour l’équilibre énergétique et le contrôle du poids. [1]
Quelle activité physique vous convient ?
Toutes les personnes qui souhaitent commencer une activité physique n’ont pas besoin d’un avis médical préalable.[5] En Afrique, certaines tâches ménagères réalisées au quotidien ne sont pas considérées à tort comme des activités physiques :
- Aller chercher de l’eau potable ou l’eau de boisson à plusieurs kilomètres du lieu d’habitation pourrait être considéré comme une activité physique intense,
- Faire de la marche à une vitesse de 6 km/h environ peut être considéré comme une activité physique au moins modérée,
- Balayer la cour à l’aide d’un balai en pailles pourrait être considéré comme une activité physique légère; laver des vêtements à la main ou encore un véhicule également.
Dans le même ordre d’idée, plusieurs exemples pourraient être cités.
Comment évaluer l’intensité d’une activité physique si vous désirez vous mettre au sport?
L’activité physique est classée :
- légère lorsqu’elle ne provoque pas un essoufflement ou une transpiration ;
- modérée lorsqu’elle provoque un essoufflement et une transpiration modérés avec conversation possible ;
- élevée lorsqu’elle provoque un essoufflement important, une transpiration abondante avec conversation difficile ;
- très élevée lorsqu’elle provoque un essoufflement très important, une transpiration très abondante avec conversation impossible.
Il existe peu de contre-indications à l’activité physique et elles sont le plus souvent relatives ou temporaires. Certaines maladies cardio-vasculaires, respiratoires ou métaboliques peuvent constituer des contre-indications à la pratique d’activité physique dès lors qu’elle est pratiquée avec une intensité au moins modérée. [5]
L’activité physique qu’elle soit gratuite (activités quotidiennes) ou payante (salle de sport) est un excellent moyen de se protéger contre les maladies cardiovasculaires. Cependant elle ne suffit pas à elle seule comme mesure à prendre ; elle doit s’accompagner d’une alimentation saine et dans la mesure du possible d’une consommation modérée d’alcool et d’un arrêt du tabac.
Références
[1] https://www.who.int/dietphysicalactivity/pa/fr/
[2] https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/cardiovascular-diseases-(cvds)
[3] https://atlasocio.com/classements/sante/vie/classement-etats-par-esperance-de-vie-afrique.php
[4] https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/03/13/ces-nouvelles-maladies-qui-sevissent-en-afrique_5435616_3212.html
[5] https://www.has-sante.fr/jcms/p_3111581/fr/conseiller-l-activite-physique-a-vos-patients-le-reflexe-sante