Tout homme peut être concerné par la panne sexuelle, et ceci n’a rien de dramatique. Devant une panne sexuelle, le replie sur soi-même peut être délétère. Quand survient-elle, quels peuvent en être les facteurs de risque et peut-on la prévenir ? La rédaction de Prime Public Health aborde ce sujet tabou et ses causes les plus fréquentes.
Qu’entend-t-on par panne sexuelle ?
Encore appelée dysfonction érectile, c’est une incapacité persistante ou répétée à obtenir et / ou maintenir une érection suffisante pour permettre une activité sexuelle satisfaisante.
Les médecins n’ont pas toujours le réflexe de dépister la dysfonction érectile chez leurs patients tandis que ces derniers abordent difficilement le sujet.
Quelles sont les maladies ou situations qui peuvent aboutir à une panne sexuelle chez l’homme ?
Le diabète
C’est l’une des premières causes de dysfonction érectile ; c’est l’un des troubles les plus souvent signalé par les hommes diabétiques.
Le diabète peut avoir plusieurs effets néfastes sur la sexualité, notamment par son impact sur :
- Le système hormonal qui contrôle la production de testostérone, l’hormone du désir, dont le taux peut chuter
- Le système nerveux, ce qui peut perturber l’érection si la personne est atteinte de neuropathie, une complication du diabète
- Le système cardiovasculaire, risquant d’obstruer les artères du pénis
- Le système immunitaire, rendant ainsi la personne diabétique plus à risque d’infection, telle la mycose du prépuce
Le diabète affecte la fonction érectile de 34 à 45% des hommes à un moment ou à un autre de l’évolution de la maladie
L’hypertension artérielle
L’hypertension artérielle entraine une altération des artères, dont la structure est modifiée à cause de l’augmentation de la pression. De plus l’hypertension favorise l’athérosclérose c’est-à-dire l’épaississement et le durcissement des parois des artères. Le passage du sang dans le tissu artériel est ainsi handicapé et la qualité de l’érection diminuée.
La dépression
Dépression et dysfonction érectile apparaissent souvent de manière simultanée. La dysfonction érectile peut être un des symptômes de la dépression, mais l’angoisse et l’anxiété liées à la dysfonction érectile peuvent précipiter l’apparition de la dépression.
Les facteurs de risque
- L’âge (entre 40 et 70 ans le risque relatif de dysfonction érectile est multiplié par 2 à 4)
- La durée du diabète
- Le mauvais contrôle du diabète
- Le tabagisme
- La dyslipidémie (ex : taux de cholestérol élevé)
- Les déficits androgéniques (baisse des hormones sexuelles masculines)
- Certains traitements médicamenteux (certains médicaments servant à traiter d’autres maladies peuvent entrainer une dysfonction érectile : antidépresseurs, psychotropes, antihypertenseurs, hypoglycémiants etc.)
Comment éviter d’en arriver là, lorsqu’on est porteur d’une de ces maladies ou lorsqu’on vit des situations favorisantes ?
- Maintenir un bon contrôle de glycémie
- Contrôler sa tension artérielle
- Adopter de saines habitudes de vie : arrêter de fumer, maintenir un poids santé, faire de l’activité physique, éviter l’abus d’alcool, entretenir une vie conjugale harmonieuse et une activité sexuelle régulière, apprendre à mieux gérer son stress.
- Ne pas hésiter d’en parler avec son médecin traitant lorsque la notice d’un médicament cite la dysfonction érectile comme effet secondaire
La panne sexuelle ou dysfonction érectile peut être le premier symptôme d’une maladie en cours. Consulter dès que possible un médecin lorsqu’on la constate est impératif. C’est une excellente opportunité pour effectuer un bilan de santé, car plus d’un tiers des personnes souffrant de dysfonction érectile ignorent leur problème de santé sous-jacent.
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