Cinq des onze pays les plus touchés par le paludisme, qui repart à la hausse dans le monde, sont en Afrique francophone, ont souligné les acteurs de la lutte contre cette maladie, jeudi à Paris lors de la journée mondiale qui lui est consacrée.
Ces pays sont le Burkina Faso, le Cameroun, le Mali, le Niger et la République démocratique du Congo. « Plus de 300 millions de personnes vivent sous la menace du paludisme dans les pays francophones », selon le « Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme ».
Cette plateforme mondiale de coordination de la lutte contre la maladie rassemble 500 partenaires, dont des Etats, des ONG et des entreprises privées.
« Sept millions de vies ont été sauvées depuis 2000, mais nous devons encore accélérer le mouvement », a plaidé le directeur exécutif de ce partenariat, Abdourahmane Diallo, lors d’une conférence de presse à l’Hôtel de Ville de Paris.
C’est là qu’a été officiellement célébrée la journée mondiale de lutte contre le paludisme, en partenariat avec la Ville de Paris et le gouvernement français.
« Le paludisme se banalise, on l’accepte, on vit avec mais c’est inacceptable que plus de 400.000 personnes meurent chaque année de cette maladie évitable », a ajouté M. Diallo.
« Les cas réapparaissent car les financements stagnent », a pour sa part estimé Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Ce fonds est le fruit d’un partenariat entre États, organisations de la société civile, secteur privé et malades. Il investit près de quatre milliards de dollars par an (venus à 95% des autorités publiques) pour soutenir des programmes de santé publique menés principalement par des experts locaux.
Les principaux contributeurs sont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Japon.
L’objectif de financement pour la période 2020-2022 a été fixé à 14 milliards de dollars.
Source : Sciences et Avenir